

Philosophie
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De tous temps l'homme a senti le besoin de se protéger du chaud, du froid, des bêtes...Il s'est mis à construire toutes sortes d'habitats particulièrement bien adaptés à sa condition. En développant, perfectionnant des méthodes de construction toujours plus inventives à l'aide de se qu'il trouvait sur son chemin.
Aujourd'hui, on en est arrivé à un point où l'on construit de façon absurde des bâtiments qu'en tend à rapprocher de plus en plus à la nature, en utilisant des méthodes qui s'en éloigne invariablement.
Recentraliser l'habitat dans son milieu, la nature. Voilà la démarche.
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"Un grand abri à l'air libre" ...disait Thoreau.
Architecture libre, architecture sans architecte, où les déchets de la société de consommation et les matériaux les plus rugueux, les moins bien équarris, ramassés çà et là dans les ravines et chemins creux, se mêlent harmonieusement aux gadgets les plus élaborés de la technologie triomphante. C'est là le royaume de l'imagination et de la simplicité conjuguées.
En fait, c'est moins d'une fuite devant la technologie ou d'un retour à la terre qu'il s'agit, que de la tentative de retrouver un équilibre entre ce qui doit être produit par la main de l'homme et ce qui peut l'être par la machine.
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Nous avons les moyens aujourd'hui de concilier intelligemment des technologies modernes avec des savoirs faire ancestraux et des matériaux naturels dans un environnement sain. Faisant souvent l'analogie avec le monde paysan, lui qui nourrit depuis des millénaires l'humanité, j'ai trop souvent le sentiment que c'est des mosanto, des nestlé et compagnie qui tendent à le remplacer. J'ai le même sentiment pour la construction où l'on suppute aujourd'hui des savoirs faire, à une industrialisation de notre habitat, à des constructions aseptisées, à des cubes hermétiques où l'air entre par ventilation mécanique controlée...alors qu'il suffit d'ouvrir la fenêtre.
Henry David Thoreau disait :
" C'est dans la sauvageté que réside la préservation du monde ! "
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Ce concept de sauvageté doit ainsi libérer la conservation de ses tentations immobilistes et de résistance à l’œuvre du temps, pour permettre à l’homme de retrouver une harmonie évolutive perdue avec ses espèces sœurs. Faute de quoi ses "pulsions de mort" contre son environnement pourraient bien le conduire lui aussi à l’extinction...